Aspartame : Édulcorant Doux ou Danger Caché ?

L’aspartame, cet édulcorant de synthèse omniprésent dans notre alimentation, est-il un danger pour notre santé ? Récemment classé comme « potentiellement cancérogène » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’aspartame est au cœur de nouvelles inquiétudes. Découvert en 1965 et autorisé dans plus de 90 pays, il est aujourd’hui l’un des additifs les plus utilisés dans l’industrie agroalimentaire. Pourtant, il est aussi l’objet de controverses depuis des années. Des études récentes ont mis en lumière des preuves limitées de risque de cancer chez l’homme, incitant à une vigilance accrue. Face à ces préoccupations, des alternatives plus naturelles comme la stévia, le sirop d’agave ou le miel sont de plus en plus plébiscitées. Cependant, la meilleure alternative reste une consommation modérée de sucre, dans le cadre d’une alimentation équilibrée.

Aspartame : Doux Poison dans nos Assiettes ?

L’aspartame, cet édulcorant chimique omniprésent dans notre alimentation, est-il un danger pour notre santé ? Le Centre international sur le cancer (CIRC) l’a récemment classé comme potentiellement cancérogène pour l’homme, suscitant de nouvelles inquiétudes.

L’aspartame, découvert en 1965 par des chercheurs américains, est un édulcorant de synthèse. Autorisé aux États-Unis en 1981, en France en 1988 et en Europe en 1994, il est aujourd’hui l’un des additifs les plus utilisés dans l’industrie agroalimentaire. Pourtant, il est aussi l’objet de controverses depuis des années.

Le CIRC et le Comité mixte d’experts des additifs alimentaires de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont récemment rendu un avis commun sur cet additif. Ils ont classé l’aspartame comme « peut-être cancérogène pour l’homme« . Cela signifie qu’il présente des preuves limitées de risque de cancer chez l’homme.

Sur les emballages alimentaires, la mention de cet édulcorant, également utilisé comme exhausteur de goût, est obligatoire. Il peut être nommé par son nom ou cité par son code européen, E 951. La mention « contient une source de phénylalanine » signale également sa présence. Autorisé dans plus de 90 pays, on le retrouve dans des milliers de produits dans le monde entier.

L’aspartame est aussi calorique que le sucre mais avec un pouvoir sucrant près de 200 fois supérieur à celui du saccharose. C’est pourquoi il est retrouvé dans de nombreux produits à faible teneur en calories, des produits dits « lights » ou allégés. On retrouve l’aspartame dans des boissons non-alcoolisées, des plats préparés, des substituts de repas, des desserts et crèmes glacées, des produits laitiers, des chewing-gums, des bonbons et pastilles, des céréales pour le petit déjeuner et des sucrettes.

L’aspartame est aussi présent dans de nombreux médicaments, plus de 600 selon le ministère de la santé, et certains dentifrices.

Le CIRC et l’OMS, qui ont mené des évaluations indépendantes mais complémentaires, n’ont toutefois pas jugé utile de modifier la dose journalière admissible d’aspartame recommandée, soit de 0 à 40 mg par kg de poids corporel. « Les évaluations concernant l’aspartame ont indiqué que, si la sécurité sanitaire ne constitue pas une préoccupation majeure compte tenu des doses couramment utilisées, des effets potentiels ont été décrits et doivent faire l’objet d’études plus nombreuses et plus approfondies », a précisé lors d’une conférence de presse le Dr. Francesco Branca, directeur du département nutrition et sécurité sanitaire des aliments de l’OMS.

Il est donc crucial de rester vigilant face à la consommation d’aspartame, surtout pour les personnes à risque. Les consommateurs sont invités à lire attentivement les étiquettes des produits qu’ils achètent et à privilégier une alimentation saine et équilibrée.

Aspartame : Un Édulcorant sous Surveillance

L’aspartame, cet édulcorant couramment utilisé depuis une quarantaine d’années dans des milliers de produits de consommation quotidienne, a été récemment déclaré « cancérogène possible » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chargée d’inventorier les causes de cancer. Cette annonce vient nourrir de manière décisive la controverse qui entoure ce produit chimique depuis plusieurs dizaines d’années.

L’aspartame, aussi identifiable sous le code « E951 » au dos des produits, rejoint ainsi le groupe « 2B » dans la classification établie par le CIRC, au côté de 322 autres agents aux effets et origines aussi disparates que les contraceptifs progestatifs, l’essence, le chlordécone ou l’aloe vera. Il s’agit du troisième niveau de gravité, derrière les cancérogènes « probables », que sont par exemple la viande rouge ou le glyphosate, et les substances classées cancérogènes pour les humains, comme l’alcool ou le tabac.

Vingt-cinq experts indépendants ont examiné un corpus de 1 300 études scientifiques parues ces dernières années sur l’aspartame. Ces études ont identifié des preuves de stress oxydatif, d’inflammation chronique, ou de l’apport en nutriments, mais n’ont pas été jugées concluantes concernant sa génotoxicité, c’est-à-dire sa capacité à générer des lésions irréversibles du génome.

Plusieurs études issues notamment de l’Institut Ramazzini, en Italie, ont démontré une présence accrue de tumeurs chez la souris et le rat ayant consommé de l’aspartame à forte dose. Des preuves considérées comme « limitées » par les experts en raison de certains biais présents, selon eux, dans ces travaux.

Trois études épidémiologiques menées sur de grandes cohortes en Europe et aux États-Unis ont établi un lien avec un surrisque de cancer du foie, plus spécifiquement le carcinome hépatocellulaire chez les consommateurs réguliers de boissons artificiellement sucrées. Là encore, le niveau de preuve a été jugé « limité » – en raison d’un nombre insuffisant d’études.

« Il faut interpréter ces conclusions comme un appel à la communauté des chercheurs pour essayer de clarifier et comprendre le risque cancérogène que peut ou ne peut pas présenter la consommation d’aspartame », a commenté Mary Schubauer-Berigan, cheffe intérimaire du programme des monographies du CIRC.

Il est donc essentiel de continuer à surveiller l’impact de l’aspartame sur la santé humaine. Les consommateurs sont invités à rester vigilants et à suivre les recommandations des experts en matière de consommation d’aspartame.

Alternatives à l’Aspartame : Quels Choix pour les Consommateurs ?

Face à la récente classification de l’aspartame comme « cancérogène possible », de nombreux consommateurs se posent des questions sur les alternatives disponibles. Cet édulcorant est présent dans de très nombreux produits alimentaires, mais d’autres molécules existent, comme le produit naturel stévia.

La stévia est une plante originaire d’Amérique du Sud, dont les feuilles ont un pouvoir sucrant bien supérieur à celui du sucre, sans apporter de calories. Elle est de plus en plus utilisée dans l’industrie agroalimentaire comme alternative aux édulcorants de synthèse. On la trouve sous forme de petits carrés de « sucre » ou en poudre à saupoudrer sur un yaourt ou un café.

Cependant, il est important de noter que la stévia a un goût spécifique qui peut déplaire à certains consommateurs. De plus, comme tous les édulcorants, elle ne doit pas être consommée en excès. En effet, même si elle n’apporte pas de calories, elle entretient le goût pour le sucre et peut donc favoriser le grignotage.

D’autres alternatives existent, comme le sirop d’agave ou le miel, qui sont des produits naturels et qui ont l’avantage d’avoir un indice glycémique plus bas que le sucre. Cependant, ils restent des sucres et doivent donc être consommés avec modération.

Il est également possible de se tourner vers des édulcorants dits « de masse », comme l’érythritol ou le xylitol. Ces substances ont un pouvoir sucrant proche de celui du sucre, sans apporter de calories. Cependant, elles peuvent provoquer des troubles digestifs en cas de consommation excessive.

Enfin, il est important de rappeler que la meilleure alternative à l’aspartame, comme à tous les édulcorants, reste une consommation modérée de sucre. En effet, le sucre est une source d’énergie indispensable pour l’organisme, à condition de ne pas en abuser. Une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, et pauvre en produits ultra-transformés, est la meilleure garantie d’une bonne santé.

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