CellDRIFT : Un marqueur révolutionnaire pour prédire le risque de cancer

Le cancer, cette maladie qui hante l’humanité, pourrait bientôt être prédit grâce à une avancée majeure de la recherche scientifique. En effet, une étude américaine récente, publiée le 19 juillet 2023 dans la revue Science Advances, a révélé l’existence d’une « empreinte digitale » propre au vieillissement, qui pourrait également permettre d’anticiper le cancer.

Cette empreinte, nommée CellDRIFT, est un marqueur de la méthylation de l’ADN. Elle serait présente en forte quantité dans les tissus vieillissants et cancéreux. Le Pr Minteer, premier auteur de l’étude, professeur adjoint de pathologie à l’Université de Yale et chercheur principal à l’Institut des sciences Altos Labs aux États-Unis, a déclaré : « Nous avons pu montrer que nous pouvions isoler un signal qui est associé au vieillissement et qui est également connu pour être important dans le cancer ».

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont introduit un gène d’« immortalité » dans des cellules du cerveau humain. Ces cellules ont ainsi pu se diviser indéfiniment, à la manière des cellules tumorales. De cette expérience, les scientifiques ont pu isoler le signal ADNm, CellDRIFT. Ce marqueur résulte de la méthylation de l’ADN, un processus épigénétique par lequel la molécule d’ADN subit des modifications et des altérations de sa structure. Ces altérations sont liées à des maladies communément liées à l’âge comme le cancer, l’athérosclérose ou la démence.

Après trois mois de culture, les scientifiques ont pu confirmer que cette « empreinte digitale » s’intensifiait considérablement avec le vieillissement. Pour confirmer que CellDRIFT était bien lié au cancer, les chercheurs ont ensuite analysé des tissus de la thyroïde, du sein, des poumons, du pancréas et du côlon. Les résultats ont montré que les tissus cancéreux présentaient un taux de CellDRIFT accru par rapport aux tissus témoins sains.

L’analyse de tissus post-mortem a également permis aux chercheurs de faire des liens entre cette « empreinte digitale », l’incidence du cancer et les taux de division des cellules souches. Le fait que cette « empreinte » soit repérée était aussi le signe d’un pronostic moins bon chez des patientes souffrant d’un cancer du sein. D’ailleurs, même dans des tissus sains à proximité d’une tumeur du sein, CellDRIFT était présent en forte quantité.

Les chercheurs espèrent que l’étude permettra de mieux comprendre comment retarder l’apparition de maladies chroniques telles que le cancer, manifestement liées au vieillissement. « Cela nous donne l’espoir que nous pourrions peut-être évaluer un certain niveau de risque avant la maladie », explique le Pr Minteer.

En somme, cette découverte pourrait révolutionner la manière dont nous appréhendons le cancer. Elle pourrait permettre de prédire le risque de cancer bien avant l’apparition de la maladie, offrant ainsi une chance de prévention et de traitement plus efficace. La recherche continue, mais une chose est sûre : l’avenir de la lutte contre le cancer semble prometteur.

CellDRIFT : Au-delà de la malchance, une nouvelle perspective sur le lien entre vieillissement et cancer

Le cancer, cette maladie omniprésente et redoutée, est étroitement lié à l’âge. En effet, entre 25 et 65 ans, le risque de développer un cancer augmente de 4000%. Une étude récente de l’Université de Yale a exploré une « empreinte » dans les cellules associée au cancer et au vieillissement, dans le but de mieux comprendre si les chercheurs peuvent prédire qui est à risque avant que le cancer ne se développe.

Cette empreinte, nommée CellDRIFT, est un signal de méthylation de l’ADN (DNAm), un processus biologique par lequel la molécule d’ADN subit des modifications des produits chimiques qui lui sont attachés. Les recherches précédentes ont observé des changements cellulaires de DNAm communs à la fois au vieillissement et au risque de cancer. L’équipe de Yale a développé des modèles cellulaires qui isolent un signal ou une empreinte de DNAm liée au vieillissement et au cancer pour mieux comprendre comment il conduit à la maladie.

L’équipe a analysé des échantillons de tissus cliniques et a découvert que CellDRIFT est augmenté dans les tissus vieillissants, les tissus malins, et même les tissus normaux prélevés chez des patients atteints de cancer. Ces résultats fournissent une image plus claire des étapes progressives invisibles qui se produisent à l’intérieur des cellules et qui conduisent finalement au cancer. Cela pourrait ouvrir la voie à une détection plus précoce de la maladie.

L’étude a également révélé que CellDRIFT est lié à de moins bons résultats chez les patients atteints de cancer. En analysant les tissus de la thyroïde, du sein, des poumons, du pancréas et du côlon, ils ont constaté que les tissus cancéreux montraient une augmentation de CellDRIFT par rapport aux tissus témoins sains. De plus, même dans les tissus sains à proximité d’une tumeur du sein, CellDRIFT était présent en grande quantité.

L’équipe de recherche a également recueilli 29 types de tissus de quatre donneurs de patients post-mortem pour mieux comprendre les variations de CellDRIFT à travers les échantillons. Ils ont trouvé des corrélations significatives entre CellDRIFT, l’incidence du cancer et les taux de division des cellules souches. Ces résultats ajoutent du contexte à une étude de 2015 qui proposait que différents types de tissus ont des risques de cancer différents. Ils ont pu montrer qu’il y a plus de risque de cancer que la simple variation aléatoire des mutations des cellules souches.

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