La rétinopathie diabétique : une menace silencieuse pour la vision de millions de personnes

Le diabète, une maladie qui touche plus de 11% de la population américaine, soit 37,3 millions de personnes, est bien connu pour ses effets dévastateurs sur la santé globale. Cependant, une complication souvent négligée est la rétinopathie diabétique, une maladie de la rétine qui est une cause majeure de cécité chez les adultes.

La rétinopathie diabétique est une affection des vaisseaux sanguins de la rétine, la couche nerveuse à l’arrière de l’œil. Le diabète endommage ces vaisseaux, essentiels au bon fonctionnement des tissus vivants. Selon une étude récente publiée dans le journal JAMA Ophthalmology, le risque de rétinopathie diabétique est bien plus élevé qu’on ne le pensait auparavant.

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En utilisant les données du système de surveillance de la santé visuelle et oculaire des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et du Bureau du recensement des États-Unis, les chercheurs ont estimé qu’en 2021, environ 9,6 millions de personnes (soit 26,43% des personnes atteintes de diabète) souffraient de rétinopathie diabétique. Ils ont également découvert que 1,84 million de personnes, soit environ 5% des personnes atteintes de diabète, présentaient des formes de rétinopathie diabétique menaçant la vision.

Ces chiffres contrastent fortement avec les estimations précédentes de 2004, qui indiquaient que 4,1 millions de personnes vivaient avec une rétinopathie diabétique et que 899 000 personnes présentaient une rétinopathie diabétique menaçant la vision. La principale raison de cette augmentation est le diabète non traité ou mal contrôlé. Cependant, le manque de dépistage et de contrôles oculaires réguliers joue également un rôle.

La rétinopathie diabétique peut se développer chez les patients atteints de diabète de type 1 et de type 2 et entraîner une perte de vision sans un diagnostic et un traitement rapides. C’est une maladie progressive qui s’aggrave avec le temps. Dans les stades les plus sévères, la rétine peut se déchirer ou saigner, provoquant une perte de vision irréversible.

Il existe deux types de rétinopathie diabétique. La rétinopathie diabétique non proliférative (RDNP) est le stade précoce de la maladie, où les symptômes seront légers ou inexistants. La rétinopathie diabétique proliférative (RDP) est une forme plus avancée de la maladie. Si elle n’est pas traitée, la RDP peut entraîner une perte de vision sévère et même la cécité.

Le diagnostic de la rétinopathie diabétique peut être posé grâce à un examen du fond d’œil dilaté. Une nouvelle méthode de diagnostic est l’IA autonome, un système dans lequel un ordinateurprend des images de l’œil. Si vous souffrez de rétinopathie diabétique, vous devrez subir un dépistage annuel pour surveiller la progression de la maladie.

Si elle est détectée tôt, les ophtalmologistes et les spécialistes de la rétine peuvent traiter la rétinopathie diabétique avant qu’une perte de vision irréversible ou une cécité ne se produise. Les traitements comprennent des implants ou des injections de divers médicaments dans l’œil, la chirurgie au laser, et la vitrectomie pour les stades plus avancés.

La prévention est un moyen clé de lutter contre l’augmentation des taux de diabète et, par conséquent, de rétinopathie diabétique. L’amélioration des disparités en matière de soins de santé, la garantie que les patients atteints de diabète bénéficient d’un dépistage adéquat, une intervention précoce et une gestion optimale de la maladie peuvent tous contribuer à prévenir l’augmentation des taux de rétinopathie diabétique.

L’Association américaine du diabète recommande que les personnes atteintes de diabète subissent un examen ophtalmologique au moins une fois par an. Les personnes de plus de 40 ans qui n’ont pas été diagnostiquées avec le diabète devraient le faire tous les deux à quatre ans jusqu’à l’âge de 54 ans, puis tous les un à deux ou trois ans, selon l’Académie américaine d’ophtalmologie.

La détection précoce et le traitement peuvent limiter le potentiel de perte de vision significative due à la rétinopathie diabétique. Il est donc essentiel de consulter régulièrement un ophtalmologiste pour un examen de la vue.

Nouvelles avancées dans le traitement de la rétinopathie diabétique : espoir et promesses

Le diabète, qui devrait toucher 642 millions de personnes d’ici 2040, est une maladie grave qui peut rapidement entraîner des complications dévastatrices pour l’œil, voire une cécité totale. Parmi ces complications, la rétinopathie diabétique, qui affecte la rétine et entraîne une perte progressive de la vision, est particulièrement préoccupante. Elle touche 50% des patients diabétiques de type 1 et 30% des patients diabétiques de type 2 après 10 ans, et est la première cause de cécité avant l’âge de 60 ans.

Dans le cas des patients diabétiques, plusieurs mécanismes peuvent conduire à la perte de la vision. Parmi eux, la formation d’un œdème au niveau de la macula, la perte de cellules neuronales, ou encore l’obstruction des petits vaisseaux qui irriguent la rétine. Le plus souvent, les patients ressentent assez rapidement les effets de ces complications, avec une vision qui devient floue.

Actuellement, il existe des traitements pour lutter contre ces différentes causes de cécité, notamment des traitements laser qui permettent de détruire les zones mal vascularisées de la rétine pour empêcher les complications plus graves. Cependant, ces traitements impliquent une perte du champ visuel pour le patient. Pour traiter l’œdème, le traitement consiste en l’injection mensuelle dans l’œil, d’une molécule anti-VEGF pour contrer la réaction de la rétine mal oxygénée. Ce traitement, relativement lourd et qui ne fonctionne pas chez tous les patients, ne résout pas non plus le problème de la perte des cellules neuronales.

Face à ces défis, l’équipe du professeur F. Behar-Cohen a exploré des pistes thérapeutiques nouvelles et complémentaires pour lutter contre ces complications. En s’intéressant à des médicaments utilisés depuis longtemps pour traiter l’insuffisance cardiaque, les chercheurs ont démontré l’efficacité de certaines molécules, dont la spironolactone, pour éviter les complications rénales du diabète. Ils ont également démontré que cette molécule est efficace contre les complications oculaires du diabète, notamment en agissant contre l’œdème, selon un mécanisme différent de celui en jeu avec le facteur de croissance VEGF.

L’équipe travaille aujourd’hui sur des traitements à libération contrôlée et prolongée, à base de spironolactone, injectés directement dans l’œil tous les 3 ou 6 mois. Ce traitement, qui limite les traitements par voie générale et espace les injections dans le temps, est prometteur. Il permettrait non seulement de préserver les cellules neuronales, mais aussi de diminuer l’inflammation délétère dans la rétine. Ces avancées offrent un nouvel espoir pour les millions de personnes atteintes de rétinopathie diabétique à travers le monde.

Découverte d’un nouveau médicament prometteur pour la rétinopathie diabétique

Un traitement prometteur pour la rétinopathie diabétique, une maladie qui s’attaque à la rétine, a été mis au point par un scientifique en santé oculaire de l’Université de Montréal et du Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (CR-HMR). En collaboration avec la chercheuse Pam Tsuruda, de la société UNITY Biotechnology, basée à San Francisco, Przemyslaw (Mike) Sapieha a publié les résultats de son projet de recherche mené sur des souris. Des essais cliniques de phase I sont en cours pour tester le potentiel de cette nouvelle classe de médicaments sur la rétine.

La rétinopathie diabétique est causée par une dégénérescence des petits vaisseaux sanguins qui alimentent la rétine et qui se renouvellent anormalement. Ces nouveaux vaisseaux peuvent laisser des cicatrices sur la rétine et donc obstruer la vision. L’un des principaux défis dans le traitement de la rétinopathie diabétique est de déterminer quels vaisseaux sanguins sont sains et lesquels sont endommagés. Les recherches révèlent que les vaisseaux sanguins anormaux déclenchent des programmes moléculaires associés à un vieillissement accéléré, communément appelé sénescence cellulaire.

Dans leur étude, les coauteurs Sergio Crespo-Garcia et Agnieszka Dejda, du CR-HMR, ont mis au jour une cible moléculaire, BCL-xL, présente dans les vaisseaux sanguins défectueux de la rétine. Le médicament conçu par UNITY Biotechnology utilise cette cible moléculaire pour éliminer sélectivement les vaisseaux défectueux et permettre ainsi à la rétine de se réparer.

Cette découverte pourrait améliorer la qualité de vie des patients atteints de rétinopathie diabétique. Avec une seule injection, il serait possible de traiter les groupes de cellules liées à cette maladie qui touche quelque 750 000 Canadiens et est la principale cause de cécité chez les adultes en âge de travailler.

Ces avancées sont le fruit d’une collaboration entre le CR-HMR, l’UdeM et UNITY Biotechnology. Elles sont le reflet de l’excellence du Centre universitaire d’ophtalmologie de l’UdeM, qui favorise une synergie accrue du travail de soins, d’enseignement et de recherche. Les résultats des travaux des chercheurs du CR-HMR sont très prometteurs pour la qualité de vie des personnes atteintes de maladies oculaires.

Prévenir la rétinopathie diabétique : un défi de santé publique

La prévention de la rétinopathie diabétique est un enjeu majeur de santé publique. Les complications de cette maladie peuvent être évitées par des mesures préventives simples et efficaces.

Selon le site Masanté.re, la rétinopathie diabétique est une complication oculaire courante causée par le diabète. Elle provoque une dégradation de la rétine et peut entraîner une diminution de la vue jusqu’à la cécité totale. La prévention reste la clé pour éviter la perte de la vision.

Contrôler le niveau d’hémoglobine glyquée (HbA1c) et la pression artérielle sont des mesures préventives essentielles. En effet, un contrôle optimal de la glycémie (HbA1c ≤ 8,6 mmol / l) et de la tension artérielle peut prévenir le développement et la progression de la rétinopathie diabétique, selon la Revue Médicale Suisse.

En outre, la protection des yeux contre les rayons UV et les agressions extérieures est fortement recommandée. Le port de lunettes de protection peut aider à prévenir les dommages à la rétine causés par l’exposition au soleil.

Il est également conseillé de mettre en place des contrôles réguliers chez l’ophtalmologue. Ces visites permettent de détecter les premiers signes de la maladie et d’intervenir rapidement pour prévenir sa progression.

Enfin, adopter un mode de vie sain peut contribuer à prévenir la rétinopathie diabétique. Selon la Fondation de l’Avenir, certains comportements et modes de vie diminuent le risque de développer la rétinopathie diabétique, comme l’arrêt du tabagisme, la diminution de la consommation d’alcool, la pratique d’une activité physique régulière.

La prévention de la rétinopathie diabétique est donc à la portée de tous. Il suffit d’adopter des habitudes de vie saines, de contrôler régulièrement sa glycémie et sa pression artérielle, et de protéger ses yeux contre les agressions extérieures. Avec ces mesures, il est possible de prévenir la progression de la maladie et de préserver sa vision.

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